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Salon de musique(s)
12 mars 2011

Antonini emporte le Capitole !

Vendredi 11 mars, l'ONCT est en petite formation sous la baguette (sauf qu'il dirige à mains nues !) du chef "baroque" Giovanni Antonini pour un programme classique consacré aux trois viennois du XVIIème siècle.

 

Le concert débute avec fougue par la symphonie n°36 de Mozart. L'énergie déployée par le chef est parfaitement bien communiquée à l'orchestre qui sonne avec une clarté exemplaire. L'écueil qu'aurait pu représenter pour les musiciens la diminution de l'effectif est évité avec grâce. Le public est lui aussi emporté et c'est une véritable ovation qui salue l'ouverture de ce concert. Presque pas de répit entre les mouvements ce qui nous a tenus en haleine, et délivre un immense soulagement... et le premier rappel de la soirée !

2011_03_11antonini_onct

 

L'arrivée de la toute jeune pianiste Khatia Buniatishvili ne laisse pas encore présager du sort qui sera réservé au Concerto pour clavier en Ré de Haydn. Et pourtant, robe sirène et cascade de diamants dans le dos donnent le ton langoureux qui va secouer le classicisme hongrois de ce concerto. Au piano, 2 mains parfaitement égales en musicalité et technique déploient un discours et des motifs somptueux. La joie et la complicité qui animent la pianiste et le chef d'orchestre sont aussi facilement communiquées à l'orchestre qui répond ou expose toujours aussi clairement. Pupitres équilibrés, dynamiques acérées, piano argentin... on frôle la perfection !

2011_03_11antonini_bunitishvili_onct

J'ai cependant été déçue par le Chopin offert en bis (après le 3ème rappel, la belle s'est laissée désirer !). Si Haydn avait bénéficié avec bonheur d'une allure romantique, Chopin était beaucoup trop digital à mon goût.

 

Elle a néanmoins laissé la salle sur une très belle impression. Et impatiente d'entendre le troisième compositeur de la soirée.

 

Pour résumer Beethoven (symphonie n°2), après le fougueux Mozart et le langoureux Haydn, je qualifierais cette interprétation de jubilatoire. L'entente entre l'orchestre et le chef est réelle pour le plus grand bonheur des auditeurs. Là aussi, peu d'attente entre les mouvements, la joie qui caractérise l'oeuvre conduit jusqu'au finale allegro molto absolument ébouriffant !

 

J'ai passé une soirée exceptionnelle. Il y avait une réelle unité artistique entre les 3 oeuvres, et la direction était flamboyante... à une petite exception près ! J'étais placée suffisamment près pour entendre le chef impulser tous les motifs rythmiques des différents pupitres avec des sons de gorge particulièrement forts ! Un peu redondant au regard des indications déjà données corporellement, et du répondant de l'orchestre.

 

Je voudrais prolonger cette critique par quelques remarques générales sur le concert, et le public de la musique classique. Mais il se fait un peu tard (ma journée a été intensément musicale), ce sera probablement à l'occasion d'un autre billet !

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Commentaires
A
C'était effectivement un concert formidable. La fatigue me faisait hésiter, je ne regrette pas d'avoir cédé à l'appel de la musique !
S
Ca avait l'air formidable !
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